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What Henry Knew
20 janvier 2011

Les 400 coups - 'Ré-suce-itation' (1er volet)

Sexy_New_Year

Amis lecteurs, lecteurs amis, vous allez être ravis, la Hottie n’est plus aigrie (cf. post sur les no-balls qui a suscité quelques commentaires parmi la gente masculine de notre lectorat). Vous allez avoir un post en trois volets dégoulinant de vagues de karmitude positive à rendre insipide le slogan de chez Carrefour.

 

Pourquoi? Pour plusieurs raisons, la plus triviale étant qu’à l’heure où je vous écris, je suis dans la suite d’un hôtel 5 étoiles filantes à Punta Cana (à cause d’un problème de surbooking, je n’ai malheureusement pas pu rester dans ma single 4 étoiles, vraiment dure la vie), après avoir passé 10h dans un avion en classe galaxy (concept: t’as des sièges XXL mais si tu veux te bourrer la gueule, c’est 9 euros la micro-bouteille de champ’) au premier rang de l’appareil genre en me penchant un peu, j’aurais pu tailler une pipe au pilote.

Extrait:

“Nous traversons une zone de turbulences, les hôtesses sont priées d’aller se straponter.

-       Euh, il a dit quoi là? m’enquis-je auprès de ma petite voisine chaudasse de 22 piges [qui lit le blog depuis: coucou Sasa, c’est Hoho!].

-        Chépa, j’ai entendu strap-on [pour ceux qui causent pas l’ingliche].

-       Tu crois que c’est un mot de passe pas du tout subtil pour annoncer une partouze à godes dans le cockpit?

-       J’pense bien ouais, ça m’paraît même limpide comme du sperme d’enfant de choeur. Ils sont chauds sur XL Airways, dis donc. Ahhhh, d’où le X…! Et tu crois que XL, c’est la taille?

-       Faut aller vérifier, obligé. J’ai des fourmis dans les jambes en plus. Ca fait 7h que je suis en position du lotus, j’aimerais bien faire le poirier singapourien.

-       Non mais t’as vu la gueule des stewards? Ya un gay et un octogénaire.

-       Rhoo, chipote pas hein. Finis ton pepsi light et bouge tes fesses. On fera mieux à Puta Cana [pun intended]. On peut pas toujours avoir la cock, la coke et le cock-pit.”

 

Gros retour de karma donc par rapport à la fin 2010, ayant été larguée [note pour les nouveaux lecteurs] par un mec qui me lançait à tour de bras et d’envolées lyriques des je-t’aime-t’es-la-femme-de-mes-rêêêêves-j’adore-ta-mèche-à-la-Ariel-la-peeuuhhhtite-sirèèèèène-allons-à-Chamonix-cet-hiver-et-au-Japon-cet-été-ton-nombril-est-tellement-bien-placé-qu’on-dirait-qu’il-a-été-photoshopé (ouais, c’était un geek), mais qui a finalement tourné casaque en l’espace de 6h top chrono (à 14h il me nikait; à 22h, il nikait notre relation).

 

La fin 2010 fut en effet on peut le dire un peu beaucoup à se flinguer. Pour enfoncer le clou bien profond d’ailleurs histoire d’en rajouter une bonne couche de vaseline, Santa Claus et son pote Rudolf m’ont offert en cadeau de Noël une bonne grippe bazookée  (la carabine, c’était pas assez – du type de celles où tu prends une douche et demie* en l’espace de 8 jours tellement tu tiens pas debout et peux même pas enjamber le rebord de la baignoire sans manquer de te fracturer la clavicule contre le lavabo) et ai donc passé le réveillon de Noël en train d’agoniser toute seule au fond de ma couette en compagnie de mes 40 de fièvre et de mon amie la boîte de Fervex Sans Sucre.

Explication : La demi-douche, c’est quand tu rentres dans ta baignoire sabot, que tu t’asseois /t’effondres (puisque tu tiens pas debout plus de 25 secondes ¾), que tu poses le pommeau sur ton épaule gauche en position prostrée genre laissez-moi-tranquille, et que tu comates pendant 10 minutes en laissant l’eau chaude couler à 45°, les yeux fermés, en poussant des grognements de bête agonisante. ET que tu ressors de là, la peau passée au fer rouge, ta salle de bain transformée en hammam, SANS t’être servie d’un quelconque gel douche ou shampoing – je ne parle même pas du rasoir – qui aurait pu justifier la prise de ladite douche (mais il aurait fallu s’en souvenir, et ton unique neurone opérationnel à ce moment-là était concentré sur la monotâche ‘ne-pas-m’évanouir’). Autre variante : ‘le quart de douche’ = tu rentres, tu sors (concept ‘in and out’, c’est le quickie de la douche) ; en général, c’est soit parce qu’il y a eu une coupure d’eau chaude dans l’immeuble, soit parce que le facteur vient de sonner et que tu préfères lui ouvrir toute dégoulinante en serviette et affronter son regard concupiscent de pervers à fourgonnette jaune, plutôt que d’aller te taper 47 minutes de queue au bureau de poste samedi matin entre le môme shooté à la Ritaline qui braille à la mort et le papy qui te parle de son enfance dans les années 1840 en te gueulant dans les tympans parce qu’il a pas changé la pile de son sonotone depuis WWII. 

 

Solidaire, Wondie me fit un ptit coucou  par webcam interposée le 24 au soir pour me montrer par Skype la chantilly de foie gras qu’elle avait préparée et le nouveau cocktail à base de beaucoup d’alcool qu’elle était en train d’étrenner (la Wondie, elle assure grave sa tartiflette en matière de petits plats soit dit en passant – genre elle manipule des ustensiles de ouf que je saurais même pas épeler) afin de donner un petit air festif à cette soirée qui ne l’était clairement pas mais qui a eu l’avantage de (toujours voir le shooter à moitié plein) :

 

-     - m’épargner un repas de Noël en famille, coincée entre mes deux parents wisteria-laniens, amateurs de questions très subtiles du type (au hasard) “Alors tu as rencontré des “gens” récemment?” ou “Et ton collègue-là, il a l’air gentil non?” ou des commentaires passifs-agressifs plus ou moins désobligeants (“Non mais chéri, faisons-nous une raison, notre fille ne construira jamais rien dans sa vie” ou “Non mais avec le caractère de merde qu’elle a, pas étonnant qu’elle les fasse fuir” – merci papamaman, ça fait du bien de se sentir soutenue), mon frère qui se la raconte parce qu’il se tape une Espagnole chercheuse en chronobiologie en ce moment (et que donc il a trop la cote auprès de nos géniteurs) et une  dinde trop cuite gavée aux hormones.

 

-      - me faire dépenser en cadeaux de Noël zéro sous de chez no kopeck (putain je sais jamais si on met un –s quand il y a une absence de chose: pas de limite ou pas de limites? sans conservateur ou sans conservateurs? zéro pénis ou zéro pénis? ah ça règle le problème là au moins; il a décidément plein d’avantages ce mot – sans parler de son référent extra-linguistique).

 

-      - me faire perdre 4 kilos (ouais, ya une justice quand même – mais non, ne me hais pas, lectrice, ma mie, ma soeur, tu penses bien que je les ai repris depuis le temps).

 

Après huit jours de fièvre, rhinite, pharyngite, bronchite, scarlatine, rubéole et zona, avec leur lot de courbatures, vertiges, nausées et tremblements de corps de magnitude 9 sur l’échelle d’Advil (j’avais oublié à quel point avoir de la fièvre pouvait être proche de l’état orgasmique, j’ai eu l’impression d’être en mode vibro pendant 5 jours, du coup je rechignais à prendre du doliprane de peur que ça s’arrête), je ressuscitai.

 

Et je pus célébrer le 31 en string et en aiguilles avec mes deux bonnasses de co-blogueuses.

 

Pour donner une idée de l’état d’esprit de la soirée, voici le poème que Kinky nous envoya vers 18h:

 

Voici le trente et un ; il neige des parpaings. 

Si j’en avais, mes couilles s’raient des pépins de raisin. 

J’appréhende un chouïa mes trente-trois soirées 

Sapée en pute slave aux mamelons gelés: 

J’ai peur de me perdre et qu’en demandant ma route 

On me propose en sus quelques coups de biroute 

Et crains de me fouler dix sept fois la cheville 

En coursant un tacos sur mes talons aiguilles. 

Je vois déjà la scène, dans les rues de Paris 

Glissant sur le verglas telle Surya Bonaly, 

Les dents du fond baignant dans du mauvais mousseux : 

Je titube, ivre morte, à quatre heure du matin 

J’ai perdu ma culotte Aubade, merde ! Ah putain 

J’ai vomi sur mes clefs, je sais plus où j’habite, 

Et NON, n’insiste pas, je sucerai pas ta bite. 

Réseau saturé, tabac fermé, plus de fric, 

J’hésite entre blackout et coma éthylique 

Le jour se lève, adieu, et surtout bonne année 

Pourvu qu’elle finisse pas comme elle a commencé. 

 

On s’est donc retrouvé toutes les trois habillées en killeuses à une station de métro dont je tairai le nom pour brouiller les pistes… oh non mieux! Je vais faire un rébus.

Alors… : on utilise beaucoup de mon premier dans ce blog… mais c’est aussi le nom d’une ville de Seine-et-Marne et… euh… Winnie est un exemple de mon second …. mais faut le traduire en anglais, …. et à une lettre près, toujours mon second pourrait être de la kro… ou de la bud (quoi, c’est pas clair?).**

** La prochaine fois, je mettrai un enjeu. En attendant, je vous donne la réponse. Parce que c’est frustrant les rébus quand ya pas la réponse. Moi j’avais envie de casser la tête au rédac’ en chef d’Okapi quand ils mettaient des rébus SANS les réponses. Tellement abusé. Ah oui, la réponse. Donc : Mot-bear/ Meaux/b(i)ère = Maubert. TADA ! Je viens d’assouvir un fantasme là. 

 

Après avoir poussé des cris stridents en pleine rue et lancé des avants-bras à la cantonnade comme signe de ralliement (d’aucuns avaient des panaches blancs – chacun son style), nous nous sommes rendues dans un trois-pièces ma foi fort cossu du 5° arrondissement au milieu d’une rue en pente avec vue sur le Panthéon (en se penchant beaucoup par la fenêtre et en regardant sur la gauche en décrivant un angle de 74°). La thème de la soirée était “l’Orient”, mais comme j’avais été prévenue seulement la veille, j’avais pas le costume de Schéhérazade porté par la majorité des individus à seins de la soirée. J’avais donc mis, nécessité étant mère de l’invention, une petite robe noire à strass  de chaudasse, une peau de lapin blanc et des bottines, et c’était censé faire “stripteaseuse moscovite” (Moscou, c’est l’orient, oui). La Kinky, citant le website du Ministère des Affaires Etrangères, avait décrété que l’Allemagne, ça faisait aussi partie de l’Orient et que donc incarner Marlène Dietrich dans L’Ange bleu rentrait tout à fait dans le thème. Ben voyons… On a bien compris qu’elle voulait surtout faire péter sa nouvelle parure Chantal Thomass et se promener en culotte rayée et porte-jarretelles toute la soirée. Wondie de son côté arborait une micro-jupe rouge sang avec des cuissardes noir jais qui hurlaient “Mata-Hari is my middle-name” (Mata-Hari était néerlandaise, donc oui c’est l’Est, donc oui c’était dans la thématique).

 

A minuit, un violoniste libidineux de renom (apparemment) âgé de 146 ans (au moins) nous a déclamé un poème de Potemkine (ou ptêt d’Anna Karénine… ou de Pouchkine… enfin truc russe incompréhensible quoi), puis s’est mis à vertement nous entreprendre, la Kinky et moi, en nous disant qu’il n’avait pas apporté son violon, mais qu’il avait un autre instrument tout à fait opérationnel (je croyais qu’il y avait prescription à partir d’un certain âge, mais de toute évidence, je me fous le doigt dans l’oeil de la tombe qui regardait Caïn).  Pendant ce temps Wonder se faisait prendre la taille par un manouche-cosaque-on-a-pas-très-bien-compris mais largement trentenaire, déterminé à rencontrer la wonder-couette. 

 

Extraits (comme je sais pas faire l’accent russe avec ma bouche et encore moins avec un clavier, je vais mettre plein de ‘r’ pour faire style il les roule, comme ça, ça fera couleur locale):

 

Vieux violoniste connu priapique: Oh, vous trrrravaillez dans cette rrrrrrue! Mais il y a un Monoprrrrrrix tout prrrrès!

Hottie: Euh, oui.

VVCP: Ah j’adorrrre leurrrrrs soupes.

H: Cool.

VVCP: Vous voudrrrrrrrez pas venirrrrrrr mangerrrrrrr une soupe avec moi au sous-sol du Monoprrrrrrrrrix bientôt?

H: Ah ben pourquoi pas, tiens c’est une super idée ça, le sous-sol du monop pour manger une soupe lyophilisée avec un type de 245 ans. Tiens je vais booker un samedi soir entier rien que pour ça.

 

Joueur d’échecs russe de renommée mondiale: Bonne soirrrrrée, da?

Hottie: Da, da. Et donc vous faites quoi dans la vie vous (à part mesurer 2,30m)?

JERRM: Oh, moi jouer échecs.

H (après un gloussement à la legally blonde): Non, mais en vrai, vous faites quoi?

JERRM: Moi jouer échecs.

H: Non, mais pour gagner de l’argent. Pépettes? Magot? Tunes? Tu fais comment?

JERRM: Rrrrroubles! Moi jouer échecs.

H: Bon écoute, grizzly, c’était drôle la première fois, mais tu fais quoi dans ta life en vrai pour payer ton loyer, l’EDF, ta livebox?

JERRM: Moi pas comprrrrendrrre. Vous parrrrlerrrrr trrrrrop vite.

H: Pff, putain, t’as pas inventé le pain tranché toi.

JERRM: Vous avoirrr faim? Vous vouloirrrr kouglof surrrr table?

H: Mais non c’est une expression. Bon ben continue bien de faire joujou avec des ptits chevaux, hein.  Je vais aller voir la Japonaise là, je kiffe son costume.

 

(Note: Comme je ne sais pas faire l’accent japonais, je vais juste remplacer les ‘r’ par les ‘l’ pour vous mettre dans l’ambiance)

 

Hottie: Trop bien ta tenue, t’as même les chaussettes blanches avec les tongs en bois. T’assures.

Japonaise-trop-belle-en-tenue-de-Japonaise: Melci.

H: Je viens de parler à un type là, trop chelou. Il voulait pas me dire ce qu’il faisait dans la vie. Il arrêtait pas de parler de son hobby dominical quand il pleut.

JTBETDJ: Mais c’est son métiel. Il est tloisième champion mondial d’échecs.

H: [petit oiseau + larme)

J: Lui tlès intelligent.

H: Fuck, jlui ai dit qu’il avait pas inventé les bagels.

J: Les quoi?

H: Rien. Et toi tu fais quoi dans la vie?

J: Je joue du violon.

H: Ok le dimanche. Mais sérieux, en vrai, entre le lundi et le vendredi?

J: Je joue du violon.

H: Pff, chuis saoulée là.

J: Toi tlop bu? Toi vouloil eau?

H: NON, c’est une expression!

J: Sinon je suis l’égélie de Shiseido aussi.

H…

J: Poulquoi vous ne souliez plus?

H: Non, mais tais-toi là, j’en ai malle des gens gram [au bout d’un moment on est contaminé par l’accent forcément].

 

Cette soirée sexubuesque donna en tout cas le ton du début d’année 2011. Un changement allait s’opérer. 2011 était un signe (vous remarquerez d’ailleurs que si l’on décompose 2011, on a : 20+ 11 = 32, et si on inverse, on a on a… !! Wondie, ne le dis pas à Zac, il va pas en dormir de l’année).

Bon sinon vous vous dites, finauds que vous êtes (parce que vous avez clairement inventé les bagels, le pain tranché et les gaufres au sucre de votre côté), mais c’est quoi le rapport entre le billet et l'histoire des 400 coups dans le titre?

Réponse dans le second volet (créer du suspense, 2ème heure du cours #3 de Creative Writing 101).

 

Your Hottie

 

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