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What Henry Knew
3 janvier 2011

Mercredi, c’est Zachary (Le Retour de le puma)


christmas_pinup

Lecteur, réjouis-toi.

Tu pensais que Noël était passé, mais chez WHK, c’est tous les jours la fête.

Tiens, reprends un Ferrero-Rocher, c’est cadeau.

Regarde : j’ai mis ma robe rouge et mes plus beaux escarpins à pompons, je t’attends sous le gui avec une bouteille de vodka, le sapin a plein de boules, et dessous, y a un gros paquet avec ton nom dessus : « Pour LECTEUR, de la part de Wonder, xoxo ». Oui, oui, c’est pour toi. Tu sais ce que c’est ? Allez, concentre-toi… Oui ! c’est ça : parce que je t’aime et que j’aime te voir rougir comme une écolière, sans plus attendre, je vais te dévoiler la suite de mes aventures de puma, ou…


*La belle histoire de comment je me suis fait Zac*

 

(Pour ceux qui suivent pas, Zac, c’est le -13 coiffé-décoiffé à qui je souhaitais présenter ma couette, et qui, depuis qu’il a le bac, s’est lancé à fond dans la carrière de son groupe d’emo pour lequel il écrit des chansons en « anglais » du type ‘Your smile it is the sun in my life, girl’.)

De quoi te donner envie de chanter, comme tout bon fan de Wonder qui se respecte en cette saison, « Peeeetiiiiit pumaaaaaa Noëëëëëël ». 

confessionFaut aussi que je me confesse (…oh que j’aime ce mot). Les événements relatés dans ce post sont vieux de trois semaines (boouuuuuuuh ! crie le lectorat outré), donc bon, pour l’actualité, c’est pas trop ça, certes. Mais j’ai des circonstances atténuantes, darling lecteur : les vacances ont été mouvementées. D’abord, il y a eu le comité de rédac, cf. le post de Your Hotness. D’ailleurs, je peux certifier de l’exactitude de (presque) tout ce qui y est décrit. Sur les photos, c’est bien moi en bleu et Kinky en vert. On n’a pas bu que de l’eau. On a beaucoup envoyé de SMS et de MMS à des individus qui n’en avaient pas demandé tant. Henry a encore failli en faire une syncope. Quand à l’after-comité d’Hottie, je m’en souviens mieux qu’elle. Comment ça ? s’étonne le lectorat intrigué. Eh bien figurez-vous que je lui ai parlé sur msn, sur le coup de 3h du mat.

NON ???

SI.

En exclusivité pour WHK, extrait :

whosyourhottie: ptin suiezrs trpooop druuuk 

 whosyourhottie :

 whosyourhottie : i'm eating crackets rigjt npw 

 whosyourhottie : it’s goooooood 

 (ah oui, hottie parle anglais quand elle est bourrée)

 wewantwonder : Looooooooooooooooool

 whosyourhottie :  tonigjt was so greaaaat 

 whosyourhottie : je tines pas l'elacool 

 whosyourhottie : j'arirrrrive pas à 

 whosyourhottie : écrrire

  wewantwonder : Hahahahaaa 

 whosyourhottie : c’estz pass marraaantb!!!!

 whosyourhottie : dn't laugh 

 whosyourhottie : n'ot funny$ 

 wewantwonder : hottie je t’adore 

 whosyourhottie : i love upiiiuuuuuuuu  

kinkyrudolfAprès elle m’a quitté pour aller faire cuire des pâtes (ou des pfatteshjk, je sais plus), et après il me semble que quelqu’un a sonné et qu’il y avait une histoire de rugby mais j’étais pas très claire moi non plus, alors je peux me tromper.

Donc voilà, il a fallu la semaine pour s’en remettre.

Ensuite, ça a été la famille, mon rendez-vous annuel avec Santa Fils dans le traîneau du père (et oui, Rudolph a maté), le bal annuel de la confrérie des amateurs de vampires, les vœux de Victoria’s Secret, le réveillon avec Hottie et Kinky (tout ce que je peux dire c’est que pour certaines personnes, il y aura un avant et après 31 décembre 2010), trois citrates de béthaïne, une boîte de doliprane 500, et hop hop hop on est déjà aujourd’hui. Fou, non ?

Enfin, retournons à nos Efron.

Nous en étions restés, il me semble, sur la théâtrale arrivée d’un sms qui avait mis mes nerfs et mes bonnes résolutions de puma dévouée à la cause du présent blog à bien rude épreuve. C’est bon ? Vous y êtes ? La ceinture est attachée ? Vous n’avez pas oublié de prendre un Temesta ?

Bon.

J’ai regardé le texto entre quatre zyeux et j’ai décidé d’être une adulte, tant qu’à faire.

MeditationLotusInspirée par l’arrivée de 2011, année du bonze, j’ai puisé dans toute ma sagesse bouddhiste. Sise en position du lotus, entourée d’encens « Plaisirs d’Orient » acheté au Champion du coin sur les recommandations de ma concierge Félicie qui s’y connaît en zénitude, j’ai inspiré par la narrine gauche, expiré par la droite, et fait le vide dans mon esprit histoire de mettre mes réactions d’être humain sujet à l’exaspération en veilleuse. Me saisissant de mon portable sans le moindre gramme d’ego dans mon enveloppe corporelle, j’ai tapoté du doigt que j’ai temporairement jusqu’à ma prochaine réincarnation :

« Pas la peine, j’ai 1 multipack. Apporte juste la garniture. »

S’en suivirent deux soirs d’échanges msn-niens qui, lecteur, finiront par te convaincre que la prochaine fois, je te casse le cycle des réincarnations en beauté et vavavoum, Nirvana, here I come. Tel le moine drapé de rouge et d’orange, au crane lisse comme un galet devenu doux après des années d’érosion sous les attaques puissantes des courants des ruisseaux de montagne (Pour une esthétique du caillou, esquisse n°2), j’ai contré 18000 fois au moins les « et si ça se passe bien, je serai quoi, pour toi ? » (« Tu seras Zac », dit-elle, *sourire serein traduisant état de béatitude extrême lié à la découverte de la vanité du moi et de la futilité des définitions du logos*). Avec la même sérénité, j’ai bravé les « et tu te considèreras comme en couple ? » (« Zac. Tu sais, je vis au jour le jour, comme le bouton de rose qui reçoit tous les matins la rosée de l’aube »), et je n’ai même pas flanché, non, lorsque le petit scarabée m’a lancé « et sinon, comment je saurai quand il faudra t’embrasser ? » (réponse : « J’aurai une pancarte »). (Bon, ok, pour le coup, ça faisait moins Boddhisattva-Népal-attitude, mais parfois, l’homme occidental a besoin de repères.) 


Phase 2 : le rendez-vous.

IndianaJonesandLastCrusade_KnightinLa chasse au ptit jeune, c’est un peu comme Indiana Jones et la dernière croisade, quand tu  t’es farci les nazis, la Confrérie du Christ, que tu as enfin trouvé le canyon en forme de croissant et que tu penses que, tranquillette, tu vas boire la vie éternelle dans la coupe du Graal (= tripoter Zac sur ton canapé), il reste encore trois épreuves débiles à te farcir.

Parce que je suis une grande âme et que le trip karma-moulins-à-prières n’est pas tout à fait passé, je vais vous faire grâce des conversations sur « kess tu va (sic) mettre ?? mdr », où j’ai eu l’impression qu’on se commandait sur le catalogue de la Redoute, moi page 45 référence XTC666, lui page 56, référence VTT-13 (private joke pour les habitués – parce que oui, la fidélité, ça paye. C’est le karma. Ooooommmm).

Alors déjà, le problème avec le -13, surtout lorsqu’il a passé 45 minutes dans la salle de bain pour se lisser les cheveux et les viveldopper de façon à ce qu’ils tombent négligemment sur ses yeux de killer, c’est qu’il craint l’humidité de la neige. Or, je sais pas si les Parisiens se souviennent de ce fameux mercredi de tempête de neige il y a trois semaines ? C’était le jour de pumatization du Zac.

Il dut donc y avoir moult négociations par msn pour convaincre le Zac de risquer de foutre en l’air son brushing pour venir me tringler sur le canapé.

Extrait :

(J’espère, lecteur, que tu as relevé le haut degré de sophistication de ce post, qui n’hésite pas à se faire collage post-moderne, mêlant différents supports, dans une vision polyphonique quasiment bakhtinienne, hum, n’est-ce pas ?)

***Zac.The future is ours, we are the world.*** (NDLW : il change de pseudo toutes les trois minutes) : Hey Wonder babe ! Ta (sic) vu la neige ?? C l’horreur. Mdr.

wewantwonder : Bah, ça va, y a eu pire. Bon, je te file l’adresse : 23, rue XXX, métro YY.

***<<>>*** T folle ou koi ? Tu viens me chercher à la gare. J’ai peur de me perdre, ptdr.

(Ah oui, les parents de Zac vivent en banlieue. Note pour plus tard : choisir un gosse de Parisiens intramuros. )

wewantwonder : Mais… c’est tout droit depuis le métro ?

***Zac. I am the king of the world of the music, yeah ;) *** : Nan, mais je sais, mais steup.

wewantwonder : Keskiya ? T’as peur pour ton brushing ?

***Zac. I am the king of the world of the music, yeah.*** : …

J’ai cédé, fortement motivée par la perspective du -13 en boxer sur mes genoux (Et tu as été sage cette année ? Tu as demandé quoi au Père Noël ? Tu veux que je te montre le costume d’infirmière qu’il m’a apporté l’an dernier ?).

Arrive donc le jour du rendez-vous. C’était un mercredi après-midi, alors tant qu’à faire, pour rester dans la thématique, j’avais fait un brownie.

J’ai chaussé mes bottes fourrées en ours de Sibérie (tué à la main lors d’une expédition avec des chasseurs cosaques), et je suis partie prendre le bus en bas de chez moi.

Et là : flip total.

bus1À peine validé mon passe Navigo, je capte une vibe pas catholique. Regard à droite, regard à gauche : tout le monde a l’air de savoir que je vais me taper du -13. Les mères à poussette me foudroient du regard. Les gamins seuls ont la main à deux doigts de la sonnette d’alarme, prêts à la tirer au moindre geste de ma part, et à crier « WOOOOONNNDEEERRRRR VEUT NOUS TOUCHER LE ZIZIIIIIIII! ». Et le père, là, je vous jure, je l’ai vu serrer son gamin de 9 ans contre lui, en me regardant d’un air outré.

Penaude, j’avance vers le fond du bus, là où il paraît qu’il y a des places libres, dans l’idée de me recroqueviller en position fœtale loin des jeteurs de sorts. Je me réfugie à côté d’une vieille dame qui a l’air inoffensive. Pas plus tard mes augustes fesses posées sur le velours verdâtre du siège, elle me sourit. Ouf ! me dis-je. Tu parles ouf :

« Vous avez-vu, mademoiselle ? Si c’est pas malheureux… »

Et de me montrer l’article qu’elle lit :

« 23 enfants de chœur accusent un prêtre d’attouchements à Wondeur-en-Brie ».

PERVERSE.

Bon, j’arrive sans me faire lyncher à mon arrêt, et je manque de tomber sur une religieuse à mouffles en sortant précipitamment du convoi de réprobateurs. Bon gré, mal gré, j’atteins la sortie du métro.

-13 est là. à côté du manège et des spiderman gonflables.

(Attention, séance émotion, on floutte les côtés de l’image, on enclenche le ralenti, et on lance le thème de Love Story)

Zac_Efron_Watchmen_2Dans son caban cintré, Macbeth noires au pied, le regard perdu dans le vide, Zac ressemblait à une aquarelle de Marie Laurencin.  La neige tombait sur ses boucles brunes, ses bô zieux marron brillaient dans la lumière du début d’après-midi et oh !,  comme c’est mignon, un charmant flocon s’était posé sur le bout de son nez, comme un papillon sur le museau de Bambi...

(...Ou était-ce sur sa queue ???)

 

Et là, émue, j’ai pensé :

Oh putain j’vais m’le faire.

Il se réfugie sous mon parapluie, on discute le bout de gras météorologique et hop, fast-forward to my home, sweet home, après une demi-douzaine de glissades de ma part rattrapées in extremis par Zac aux biceps puissants (rhhhhhh), et le triple de regards désapprobateurs de parents inquiets de la moralité des générations futures.

 

Phase 3 : Où Zac passe à la casserole.

Bon donc, le plan était de regarder un DVD.

En langage 19-24 ans, ça veut dire : on va chez toi, et on va pas faire un scrabble.

mov_number23_top2Evidemment, le film, on ne le regarde jamais en entier. Oui, bon, de toute façon, c’est rarement un truc impérissable. Vous croyez qu’on s’est fait Pierrot le fou ? La Maman et la putain ? (quoique…ç’aurait été approprié, non ?) 

Le DVD en question était Le Nombre 23, illustre film cérébral où Jim Carrey voit des 23 partout. Le bus qui manque de l’écraser, c’est le 23. Son cognac, il fait 23 degrés. Sa voisine a 23 ans. Son chien a 23 puces. Il a faim, il ouvre une boîte de croustilles, il y en a 23. Il joue au loto, la première boule c’est 23. Il va chez le médecin, son généraliste lui dit : « je vais vous ausculter, toussez et dites 23 ».

C’est bon, vous comprenez la subtilité du truc ? Je continue.

Problème numéro un : le -13 est timide, il va pas me sauter dessus comme une bête sauvage : le puma de l’histoire c’est moi. Mais attention : moi non plus je ne peux pas être trop entreprenante, sinon je vais lui faire peur. Donc : technique de la main.

J’explique.

Sur le canapé, placer négligemment votre main en évidence entre vous et la proie - style : bien au milieu – de façon à lui donner la possibilité de la saisir sans trop d’effort. Le but est de lui laisser l’initiative du rapprochement physique, et de commencer par une partie de votre anatomie plutôt neutre, et qui ne sera que le début d’une longue exploration de votre épiderme.

Afin de dissiper tout malentendu éventuel sur votre disposition à vous laisser saisir la menotte et, de fil en aiguille, le reste, je suggère le port de bagues qui clignotent, histoire qu’il ne la loupe pas. Genre, avec un message discret, comme « le chemin qui mène dans mon shorty en dentelle commence ICI ! ALLEZ ! CHOPE LA MAIN, GAMIN ! CHOPE ! »

Par souci de clarté et par exigence scientifique, je vous ai fait un croquis :

 

technique_de_la_main_0003

En général, après 20 à 30 minutes de « à trois j’y vais… 1, 2,…. Et meeeeeeeeeeeerde ! », le -13 vous chope les doigts, les deux personnages se regardent, et c’est parti pour une série de pelles endiablées.

Donc roulage de pelle il y eut. Comme on était toujours tous les deux assis sur le canap et qu’il ne bougeait pas d’un iota, pour éviter le torticolis, j’ai pris les devants et grimpé sur Zac en amazone, sans arrêter l’exploration de sa cavité buccale direction les amygdales. De fil en aiguille, ou de t-shirt en top enlevés, on se retrouve sur mon lit et là, mon petit lecteur, a commencé un défi que peu d’hommes et de femmes ont surmonté. J’ai nommé :

*** L’EPREUVE DU SLIM***


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Franchement, je vois pas pourquoi c’est pas déjà pris par Koh-Lanta, ou The Fear Factor, parce que, sérieux, c’est limite plus simple d’avaler trois gros vers blancs ou de rester en équilibre sur un orteil au milieu d’un nid de crotales.

Il essaie de l’enlever. Ca marche pas. Je tente la technique habituelle par laquelle je pousse le jean avec mon pied au niveau de l’entre-jambe en direction des chevilles du mâle. Problème : ça bloque aux genoux. En revanche, en poussant, je réussis à faire tomber ma lampe de chevet sur la tête de Zac, qui ne hurle pas « Aïe ma tête » mais « TENTION ! MA FRANGE !!! ». Finalement, il s’asseoit et enlève son slim tout seul, se replace la frange, et on passe aux choses sérieuses.

Et là, ce qui devait arriver arrive : il y a un moment où je mets la main sur son excroissance interjambiale. Moment d’arrêt.

« Tiens ? où est passé le reste ? ».

Ben j’vais te dire : il était resté à la maison sous le poster de Tokyo Hotel.

J’ai essayé de chasser l’idée de mon esprit, de rester concentrée « il a de beaux cheveux, il a les fesses fermes, il a de beaux cheveux ». Mais il fallut bien affronter la réalité quand je me suis retrouvée nez à nez avec son boxer : j’allais pas m’étoufffer.

Non parce que oui, je ne voudrais pas être matérialiste ou faire de la discrimination sur des critères bassement biologiques (mais en matières de phéromones, de toute façon, l’égalité est absurde : non, je ne couche pas avec des moches, ils ne m’excitent pas, c’est comme ça – survival of the hottest, ma couette est darwinienne), il y a un seuil de la sensibilité comme il y a un seuil de la douleur dans les régions subventrales. Et là, Zac, aucun de mes radars ne le détecte.

Je ne vais pas m’appesantir sur ce souvenir douloureux (ou pas). De toute façon, en dix minutes, on avait fait le tour de la question et Zac ronflait comme un bienheureux qui sait pas sa chance que par égard pour sa virilité je n’ai pas fait de commentaire et plutôt décidé de faire contre mauvaise fortune bonne stimulation clitoridienne.

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Epilogue

Enfin, ça, c’est pour le post. Parce que Zac, comme tous les mecs de son âge, a besoin de se faire rassurer sur ses prouesses sexuelles. Donc j’ai eu droit au débrief par msn… Et là, c’était pire que l’enlevage de slim.

Hantée par le souvenir du micro-pénis, cherchant désespérément à refouler, en appelant à Sigmund, à la vodka et au scotch, j’ai eu du mal à trouver des réponses adéquates aux questions suivantes :

« Alors, je suis quoi pour toi, mntnt ? »

Euh… un mauvais coup ?

« Si j’avais 10 ans de plus, je serais l’homme de ta vie ? »

Euh… 10 ans, non. 10 centimètres, peut-être.

300

 

Pompon du pompon, il me sort alors :

« La première fois je sais pas, mais la deuxième on était synchro ! mdr ».

Oui, euh Zac, c’est normal, y a pas eu de première fois, et la deuxième, à force d’auto-stimulation clitoridienne j’ai fini par voir des étoiles, et je te l’ai fait savoir à grands renforts de AAAAAaaahhhh oooooooOOOOOOOOHhh Ouuuuuuuh.

Tiens, bonne idée, j’en profite pour faire un point sur le fameux problème du « T’as joui ? ».

Messieurs, faut arrêter.

La question, à première vue, a l’air galante et part, certes, d’une bonne intention (continuer ou arrêter, éviter la douleur, vérifier la satisfaction de sa partenaire). En réalité, ça nous fait perdre notre concentration et ça a un côté « c’est bon, j’ai rempli le contrat ? je suis un bon coup ? je peux jouir maintenant ? » Et puis mettez-le vous dans la tête une fois pour toutes : il y a des fois ou NON, on ne jouit pas, mais on s’éclate bien quand même.

orgasm1Pour résoudre le problème, je dis « t’en fais pas, tu sauras », et, le moment venu, je sors le grand jeu.

Le râle de plaisir, c’est un peu comme la toux de présence. Vous rentrez dans une pièce, il s’y déroule une scène à laquelle vous n’auriez pas dû assiter, vous toussez, ahem ahem, pour signaler votre présence. Avec les orgasmes c’est pareil : c’est pas que j’ai forcément BESOIN de me casser les cordes vocales quand j’en ai un, mais, par souci d’efficacité dans la transmission de l’information, je fais péter la vocalise sur voyelles. C’est clair, c’est net, et ça fait plaisir au mec en face, qui se dit qu’il est une bête de sexe qui envoie Wonder sur l’Anapurna du plaisir.

*Fin de l’encadré pédagogique*

Je sais pas trop comment faire now. La mère Thérésa qui sommeille en moi (oui, Kinky n’a pas le monopole de la charité, et puis elle déteint sur moi, comme moi sur elle, façon lessive à 40 degrés sans la feuille décolorstop) ne veut ni froisser l’égo de Zac (puisqu’il en a, lui, encore un), ni briser son cœur. Exclu, le sms de rupture du type « C fini, le Q c nul, et puis t’as une ptite bite ». Je me tâte. Je crois que je vais opter pour un sms du style « Notre amour est impossible ». Ce sera très dramatique, il en fera une chanson du style « Our Love is Impossible, Girl ».

En même temps, il le cherche.

Trois jours après, il m’a envoyé sa bite en photo sur mon portable. Comme si l’image mentale traumatique ne suffisait pas. Evidemment j’avais rien demandé.

Extrait :

****Zacator : I am the king of the lover boy*** : tin, l'autre jour, j'ai pris une photo, quand on parlais (sic) assez " hardement " de l'etat dans le quel jetais

wewantwonder : et?. 

****Zacator : I am the king of the lover boy*** : j'etais solide comme un rock

xD

wewantwonder : je te mets dans ces états-là, moi ? 

****Zacator : I am the king of the lover boy*** : oui

****Zacator : I am the king of the lover boy*** : je suppose que tu veux voir? 

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Non mais jte jure!

Dans ma tête, ça a donné ça:

Réaction 1 : Putain ! Les jeunes d’aujourd’hui, aucune pudeur ! Aucune limite non plus.

Réaction 2 : Oh merde, va falloir que je m’extasie ? C’est ça ? « Oooooh que tu as une grande queuuuueeee ! »

Non mais vraiment, Zac ? « Regarde !! regarde !!! Je bande !!! Comme un grand !!! »

Bon. Sincèrement, moi, une photo de bite, ça me fait assez peu d’effet, là, comme ça. Mais bon – si je disais non, je le froissais. Donc j’ai dit oui, et il me l’a envoyée sur mon portable.

Ben j’avais pas rêvé.

Donc, depuis, j’ai une photo de micro-bite sur mon portable.

Imaginez. Je pourrais être dans le métro. À côté de moi, Jeannette, 83 ans.

-     "Et alors, ma petite ? Vous êtes bien mignonne ! Moi à votre âge, j’étais pas si jolie… mais bon, ça marchait bien avec les garçons ! Vous avez un amoureux ?

-      Oh, amoureux, amoureux. Un petit jeune qui me kiffe, oui !

-      Ah oui ? il est mignon ?

-      Ah ! ben tenez, justement, j’ai une photo !"

       …

Bon, enfin. Comme ça, j’ai pu montrer aux copines à quel point il lui manquait 10 cm, histoire d’illustrer mes propos de façon scientifique. "Vous voyez ! C’est pas un bobard pour arrêter le 19naire. Hein, qu’il est vraiment en dessous du seuil de la sensibilité. Non, Hottie, ça, c’est son annulaire, la bite est à gauche. Oui, c’est lui, de son plein gré, qui m’a envoyé une photo de sa bite. Il paraît que ça s’appelle du sexting, c’est courant chez la jeune génération. (Note pour une Anthropologie du petit jeune n°24)."

Alors voilà, lecteur, j’attends le troisième rendez-vous pour briser son cœur.

Mais j’avoue, c’est pas gagné : depuis, il a annulé trois fois. Une fois à cause de la neige (expérience traumatisante du lissage de cheveux gâché), une fois parce qu’il avait la varicelle, une autre parce qu’il allait voir Shrek 4. Normalement, la fois prochaine c’est la bonne, à moins qu'Arsène, son hamster, ne meure dans la nuit.

Je te tiens au courant.

Your Wonderness

hamster2 

 

 

 

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