Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
What Henry Knew
21 décembre 2010

“A vue de vagin”


barLecteurs, lectrices, lectorat, ceussent qui nous lisent, vous quoi,

Voulez-vous savoir à quoi ressemble un de nos “comités de rédac WHK” – que nous pomponnommons ainsi afin d’enrober la débauche qui les sous-tend d’une couche de gloss à la  working girl manhattanienne?

Le dernier en date eut lieu mercredi soir en - 8, mais suite aux libations de cette soirée, mon sang étant toujours proche (à l’heure où j’écris ce post à savoir J+48h), de la composition d’un sirop pour la toux, et les 6 cachets de doliprane 1000 n’ayant fait qu’accentuer mon état de torpeur zombiesque, vous conter de quoi il en retourne me semble une tâche a priori everestienne. Je vais quand même tenter de mobiliser toutes les fibres et autres capillaires de mon être KpaencorDQV pour vous brosser un aperçu de l’image du tableau. Accrochez-vous aux branches de la bienséance, ça risque de décoiffer le cheveu vivelledopé (Oui, Mointrèz, c’est à toi qu’je cause. Ah tu lis pas le blog. Ca vaut mieux pour toi en effet. Retourne envoyer des MMS de ton micro-appendice à la Wondie).

 

Alors, un comité de rédac WHK, cela implique tout d’abord quelques ingrédients incontournables:

 

-      - Déjà un  lieu: en l’occurrence l’appart’ de notre Kinky dans le nord de Paris, mélange de cossu-ness et de comfy-tude, avec boiseries Tudor, canapé en cuir marron patiné, cuisine américaine high-tech claquante et rutilante (sur le plan de travail de laquelle nous avons pris l’habitude de poser nos vénérables et adorables séants; parce que s’asseoir sur le canap en cuir, ça tomberait sous le sens et nous, le sens, on s’assoit plutôt dessus – enfin ça dépend de l’angle et du cosinus).

 

-      - Les membres du comité de rédac: à savoir Wondie, Hottie, Kinky, toutes trois habillées pour tuer (comprendre dessous affriolants, looks de chaudasses et langues déliées). De vraies Charlie’s Angels genre ça et même ça, sans oublier Henry (le chat ayant donné son nom à ce blog pour ceussent qui débarquent), faisant sa ronde en ronronnant dans le décor cossu environnant.

 

-      - Du liquide pour oesophages féminins déshydratés: ce soir-là vin blanc (mais n’étant pas sectaires,  nous convions également des breuvages à base de malt et houblon à l’occasion).

 

Cela implique aussi un rituel (se passant généralement entre 21h02 et 21h28):

 

-       Etape 1: Commander  par téléphone deux pizzas (une quatre-saison et une pécorino) au restaurant italien du coin, se tromper trois fois de numéro, s’excuser, raccrocher, jurer, pester, tempêter, insulter Vishnu, le pape, la concierge, recommencer, enfin y arriver.

 

-       Etape 2: Aller chercher les pizzas en priant tous les satans de l’olympe que l’on va y recroiser ‘la gravure CK de la pizzéria’ (depuis cette soirée mythique - cf. 1er post - qui vit la naissance du germe de l’idée de ce blog). Ceci est donc à prendre comme un pélerinage. Limite on va déposer un cierge.

 

-       Etape 3: Etre déçues (pas de mec de pub de slibard contre le chambranle mercredi dernier), mais se voir offrir des tiramisus gratuits (god bless ze karma).

 

Les phases pré- et post-consommation des pizzas génératrices d’orgasmes bucco-papillaires furent quant à elle remplies de:

 

-       - dons de cadeaux made in WHK (pas à chaque comité, mais là c’était noowëël). Exemples:

 

   Les_fessesD_fense_du_poil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-       - débrief sur nos sex-life respectives du type:

 

‘Alors Kinky, t’as niqué Mouainsette?’, ‘Bon et Wondie, le chanteur Emo, il t’a joué sa song “I will love you until forever”? Toujours un micro-pénis?’

 

-       - Du chauffage de mâles par textos interposés:

 

--- Texto de Kinky à Mouainsette: ‘Libre demain soir pour niker?’

 

--- Wondie à Mointrèz: "Tu fais koi à l'heure du goûter mercredi prochain? Ca te dit du brownie et des fraises tagada? Trop hâte d'entendre 'You and me it is for the life.' Biz (l) =D". 

 

--- Hottie à son Mouainsette qui habite Londres et que l’on va appeler Minusseven (pour pas le confondre avec celui de Kinky): ‘I want your rock-hard cock in my wet pussy right now’.

 

-       - Du chauffage de mâles-moins-kekchoz par photos interposées: genre ça après 1 bouteille de blanc. Et ça après 3.

 

-       - Des roulages de pelles entre individues de sexe identique.

(Ah ben non, on peut pas mettre les vraies photos, sinon vous verriez nos têtes, et le but d’un blog, c’est quand même de “balancer du lourd” en se “tapant des barres de rire” – copyright Mouain7 – sans flipper d’être reconnues dans la rue! Pas folles les filles hein!), donc à la place vous aurez ça.

 

-       - Des suçons façon twilight pas végétarien. Preuve pafotochopée =>Hottie_s_hickie

 

 

-       - Des dialogues super intellos à la hauteur de notre formation universitaire:

 

K: Les meufs, téma la nouvelle bibliothèque que je me suis fait poser la semaine dernière?

W & H (à l’unisson): Ouah, canooooon! Neeeeeeeeeeed!

[Lançage d’avant-bras dans les airs accompagnés de cris sur-aigus]

K: Ouais, ça m’a coûté une cuisse et un téton, mais ça valait le coup, non.

W & H: Ouiiiiiiiiiii!

[Même déploiement d’avant-bras]

K: Et le poseur de bibliothèque m’a même laissé un mot en partant.

W & H (lisant): …

H: Euh, et donc tu as “acceptéer” (sic) de prendre un “vert” (sic) avec lui?

K: Non, il est cheum et t’as vu les fautes, il doit avoir un bac -8, faut pas abuser.

H: On est d’accord. Bon et sinon Mouainsette, il nike bien?

K:  Euh, attends j’réfléchis.

H: Mais à vue de vagin, il fait du combien?

K: Ben à vue de vagin, chépa, et à vue de pipe… ben j’en sais rien en fait, j’étais torchée à huit sortes de bières. Mais bon, c’est mon premier Moins-23-ever de toute ma life, donc faut fêter ça hein! Raboule le blanc.

 

 

hangoverBon, voilà en très gros un aperçu du pendant. Maintenant aperçu de l’after, une fois que W et moi avons quitté la Kinky. Enfin l’after-after parce que le juste-after, j’ai pas trop de souvenirs. 

Voici en tout cas ce que j’ai trouvé chez moi le lendemain matin au réveil à 10h23 (réveil provoqué par l’ouverture sonnante et tonitruante de la porte de ma voisine au facteur, accompagné d’un retentissant gloussement “ouhouhouh bonjour, ouhouhouh merci, je signe oùoùoù” auquel j’aurais bien répondu “dans ton Q U U”, mais j’avais pas assez de salive dans ma bouche à ce moment-là pour pouvoir prononcer les cinq syllabes requises):  

 

 

-      - Indice #1: Huit traces de sang sur le sol, en forme de petits nuages (j’essaye de mettre un peu de poésie dans ce post mais c’est pas gagné), disséminés un peu partout dans l’appart, genre Kinky est venue du nord de Paris faire des suçons à mon lino.


-      - Indice #2: Un plat de coquillettes baignant dans 3 cm d’huile de noix que je ne me souviens pas avoir fait cuire, au milieu duquel trônait une moitié de muffin grillé désormais rassis (réaction de ma part à 10h25: chez monop, ils les vendent par quatre les muffins, ils sont passés où les trois autres et demi…?!)

 

-      - Indice #3: Le cadavre d’un paquet de croustilles entièrement vide (alors qu’il était entièrement plein la veille au soir, j’avais même hésité à l’embarquer chez Kinky). Reformulons : 700 calories de lipides blindés aux additifs envolées, et probablement présentes à l’état actuel dans mon tissu subcutané (= tachycardie ventriculaire, 911 crié à l’unisson par tous les lipocytes de mon organisme).

 

-      - Indice #4: Une bouteille de rosé explosée sur le sol de la cuisine (ayant chu apparemment après avoir été vidée, étant donné l’absence de liquide sur le sol – admirez mon esprit de déduction), mais que je ne me souviens pas avoir descendue (cet indice signifie aussi que j’ai réussi à utiliser un tire-bouchon dans mon état sur-éthylé: une telle prouesse physique dans de telles circonstances force ma propre admiration).

 

-      - Indice #5: Une bûche de Noël Picard en phase post-décongélation (au bout de 10h forcément…) ayant redécoré et changé la couleur de ma table Piert Import originellement (à défaut de –nalement) bois clair.

 

-      - Indice #6: Mon miroir repeint à la crème hydratante Lipikar de la Roche-Posay (ça “j’avoue” – dédicace à Mouain7&13 – de loin le plus flippant: quand j’ai regardé dedans, j’ai vu mon reflet, zébré d’épaisses bandes laiteuses genre Spiderman est venu éjaculer au-dessus de mon lavabo toute la nuit).

 

-      - Indice #7: Des conversations tchat sur mon Iphone que je ne me souviens pas trop avoir tenues, des mots que j’aurais préféré ne pas trop avoir écrits, des photos que la décence aurait trop préféré que je prenne pas, et a fortiori envoie pas par MMS (Mouaintrèz/ Hottie, même combat).

 

-      - Indice #8: Mon rabbit avec la batterie à plat (alors que j’ai changé les 32 piles la semaine dernière). Pour les mecs qui visualisent pas la bête (moi j’ai pas la télécommande, j’ai la version moyennageuse - mais la couleur est la bonne).  

 

Etat des lieux de mon intégrité physique jeudi à 10h38:

 

-       - un suçon dans le cou, côté gauche (ah si, ça je m’en souviens, putain elle m’a pas loupée la Kinky).

-       - une absence visible de blessure malgré la présence des traces de sang sur le lino (absence à confirmer).

-       - un mal de crâne type space moutain meet looping world.

-       - une nausée type femme enceinte à 3 mois souffrant d’une gastro et ayant chopé la dingue.

 

10h42: Etant donné les cadavres de bouteille, paquet de croustilles vides, assiette de pâtes, emballage de margarine dans poubelle (alors que je suis sûre de l’avoir achetée il y a deux jours chez monop cette margarine, même que je me suis laissée volontairement berner par le packaging en me disant “oh ben faut que je l’achète, c’est marqué bio, ya du vert sur le logo, donc c’est bon pour mes cellules, je fais un acte de philanthropie vis-à-vis de mon corps là”), j’ai eu le réflexe darwinien symptomatique de mon sexe : je suis montée sur la balance (duhhh!). Et là, m’attendant à trouver un +15 (arghhh!), j’ai vu un -800 (???!!!).

 

Ce que j’ai fait:

-      - suis allée dans la salle de bain, ai vu le sperme lipikarien sur le miroir, ai crié, suis tombée.

-      - ai bu de l’eau additionnée de jus de citron (il paraît que c’est le remède anti-cuite, dixit Henry qui l'a lu dans le Cosmo de septembre).

-      - me suis habillée avec les fringues de la veille (les seules à portée de bras).

-      - suis allée bosser, ce qui a impliqué prise de métro, interaction avec des gens de sexe sobre, montage d’escaliers et portage de sacs.

 

Ce que mon corps a fait:

-      - a tenté de rester debout, n’a pas pu, s’est accroché à toutes les surfaces planes, à arêtes (aïe), pointues (ouille). Repeat process 15 times.

-      - a régurgité l’eau citronnée à 11h19 (putain ils disent n’importe quoi dans les mag féminins, si ça se trouve leurs horoscopes, c’est du gros bullshit aussi, style une nana lance à une autre le matin-même devant la machine à café “bon les gémeaux on va dire que c’est le bad sexuel aujourd’hui mais qu’ils vont gagner du fric, ok les girls?” / Ah bon? C’est vraiment comme ça que ça se passe? Rhoo…).

-      - a accepté de mettre les fringues de la veille et de les garder sur lui (en même temps pour en choisir d’autres et donc aller faire de la spéléo dans le placard dans l’autre pièce, il aurait fallu un pied-de-biche, un treuil et un monte-charge).

-     -  a lutté toute la journée contre l’envie en vrac : de mourir, de tomber dans les pommes (dans les escaliers aussi et les différents trous que les urbanistes disséminent clairement à dessein pour emmerder les gens qui ont pas cuvé, c’est scandaleux), de régurgiter mes tripes, ma rate, mon foie, mon pancréas (sur mon bureau, mes interlocuteurs, les touches de mon clavier, les chiens errants,). Répéter en boucle en mode ‘random’.

 

A J+2, essayons maintenant de mettre à contribution les quelques neurones ressuscités pour interpréter ce qui a pu se passer pendant l’interstice spatio-temporel échappé à mon souvenir, afin d’expliquer rationnellement :

 

1. l’absence de blessure malgré les traces de sang dans mon décor:

 

-       - Hypothèse 1: Je suis un personnage de Heroes du type Cheerleader, je guéris de mes blessures en 3 minutes chrono.

Problème: Si je suis un être humain capable d’auto-régénération, j’aurais pas dû avoir une putain de migraine façon Rabbi Jacob danse la polka dans ma tête avec une bande de potes derviches tourneurs …

 

-       - Hypothèse 2 : Je me suis bel et bien blessée kekpar, mais je suis toujours tellement bourrée que je vois pas l’énorme cicatrice sanguinolente sur mon avant-bras gauche.

 

-       - Hypothèse 3 : Des lutins priapiques de la forêt de Brocéliande se sont introduits dans mon appart pendant la nuit et ont dépucelé les huit vierges d’une tribu scandinave sur mon lino.

 

 

2. l’absence de prise de poids, que dis-je, le maigrissage !! (et vous me l’accorderez, c’est quand même le truc le plus ouf de chez invraisemblable, hein!):

 

-       - Hypothèse 1 : J’ai passé la nuit à faire des abdos, des ciseaux, des pompes et à enchaîner les orgasmes (= d’où les piles à plat du rabbit), du coup j’ai brûlé les calories de la pizza, du vin, du tiramisu, des bonbons haribo, des pâtes, des muffins, des croustilles, de la margarine, de la bûche…

 

-      - Hypothèse 2: Je suis un personnage inédit de Heroes (va te rhabiller, pompom girl) et quand j’ingère un surplus de calories, cela engendre une inversion du processus normal de stockage si bien que je maigris (rholala le pouvoir de ouf, je vais conquérir le monde là, tiens j’vais faire sponsoriser les prochains comités de rédac’ par les laboratoires FortePharma).

 

-       - Hypothèse 3: En fait, c’est pas de la crème hydratante Lipikar et c’est bel et bien du sperme sur mon miroir, parce qu’une équipe de rugbymen a débarqué chez moi pendant la nuit, on a fait un gang bang qui m’a fait brûler 4000 calories, d’où le déficit sur la balance au réveil.

 

Je sais pas vous, mais perso, je trouve qu’à chaque fois, l’hypothèse 3 est la plus plausible.

Bon je vous laisse, j’ai du ménage à faire.

Your Hotness

Publicité
Publicité
Commentaires
What Henry Knew
Publicité
What Henry Knew
Archives
Newsletter
Publicité